Petit retour en arrière

Dans notre existence de motard, on a tous vécu un moment très court ou au contraire très long, proche ou lointain, qui reste gravé dans notre mémoire parce que l'on profitait ou on avait l'impression de profiter à fond de la vie et que l'on prend toujours du plaisir à raconter.
Si vous souhaitez le partager, alors à vos claviers !

Amicalement vôtre!

Chat botté

Ah oui ! Mais là, je vais pouvoir faire un bouquin !

Quand tu parles de court et long à la fois (j'ai pas dit lourd et con...), ça me rappelle une tôle prise avec un 125 Yam AT2 sur une flaque de gas-oil.
Dans un virage serré en sortie d'agglomération, je me suis gaufré et retrouvé avec la moto couchée SUR moi . Je glissais tête en avant vers le trottoir et ce moment m'a semblé d'une longueur éternelle. D'habitude, quand on se gaufre, on a le temps de rien voir. On se relève (quand on peut) et on se précipite pour voir si la moto n'a rien.

Ce jour là, je me souviens m'être dit '' mais ça va s'arrêter quand !'' Le pire, c'est que non seulement j'avais la moto couchée sur moi mais ma copine était sur la moto !!! Elle n'a strictement rien eu contrairement à moi dont les sapes étaient en lambeaux. Et le pire, c'était l'odeur quand je suis rentré.

Je devais avoir 19 balais et j'ai remis ça trois mois plus tard, toujours dans un virage serré à gauche, et toujours à St Germain en Laye. Un jour,en suivant un car Citroën (les jeunes ne le savent pas mais Citroën avait tissé tout un réseau de lignes régulières d'autocars. On voit parfois encore des panneaux bleus avec les chevrons et en dessous marqué ''Arrêt"), j'ai vu avec horreur un jet de gas-oil sortir du côté droit du car.
En fait, il y avait un tuyau de mise à l'air en forme de canule qui sortait de la carrosserie. Quand le gars avait le plein, dans les virages à gauche longs et serrés, le gas-oil remontait et filait sur la route.

Fou de rage, je suis allé à la Mairie avec mon voisin qui était premier adjoint et ils ont envoyé un courrier aux cars Citroën.

Réponse authentique (puisque j'ai vu le courrier) des cars Citroën :

'' Nous ne sommes pour rien dans les faits que vous nous relatez mais ferons notre possible pour que ça ne se renouvelle pas !''

Je me demande combien de vieux en Solex se sont pris des gadins sur ce fichu gas-oil parce que le galet sur le pneu ligné, ça devait être redoutable sur une patinoire !

Dans les 75's , je roulais toujours en sabots (des bleus, ramenés d' une virée en GT 125 en Suède).

Un jour, en allant au bahut (avé la GT 125), ça freine sec au carrefour devant moi, pareil mais je bloque l' avant (le disque de l' époque) qui commence à partir, un bon coup de pied au sol pour rattraper et ..... pas de gamelle mais le sabot qui reste par terre au mitan du carrefour !!!

Honte, que faire ?? Aller au lycée quand même ?
Je suis revenu chez moi (un pied nu !! pas pratique pour sélecter ! mais pas trop de kms), mettre des chaussures, et bahut en retard.  

Gil.

NB 1: J' ai roulé avec des sabots beaucoup d' années: pas bien, a posteriori !

NB 2 : Nostalgie, j' ai réessayé qqes mètres avec mon GT 125 Collec,



Pas bien non plus, l' absence de tout équipement !

Très drôle le coup des sabots ! Par contre question sécurité... mais c'est vrai qu'à cette époque, on a tous fait des bêtises.
Bon, les autres, pas de souvenirs ?

Desmo, le récit de ta chute à cause d'une plaque de gas-oil m' a rappelé un cuisant souvenir car il m'est arrivé la même mésaventure. La glissade m'avait paru interminable, je voulais que tout s'arrête, je voyais ma brelle qui glissait devant moi en provoquant une gerbe d'étincelles car il faisait nuit. Mon blouson en cuir m'avait bien protégé le dos, mais le bitume avait rapidement eu raison de mon jean... et de son contenu. Résultat: j'ai passé 8 jours sans pouvoir m'asseoir sur une chaise.
Mais bon, j'avais 17 ans et je roulais en... café racer, mais ça c'est entre nous, ne le répète à personne.

Et comme toi, je pourrais passer des heures à raconter mes aventures et mésaventures de motard.
Eh!, tous les autres, vous avez passé votre existence dans un monastère!

Comme il faut bien commencer, je partage avec vous une petite tranche de ma vie qui reste bien présente dans ma mémoire.
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Nous sommes en début d'après-midi, le vendredi 16 septembre 1977. J'effectue mon service militaire à Strasbourg et je suis en permission de 72 heures (3jours).

J'enfourche ma 750 Honda que j'ai achetée en début d'année et je parcours les 420 kilomètres qui me séparent de mon domicile.

Très tôt le samedi matin, accompagné par ma bande de potes, je prends la direction du Mans pour assister au 41ème Bol d'or. 550 kilomètres de plus au compteur. Vingt-quatre heures d'ambiance magique, une course de folie, Christian Léon et Jean-Claude Chemarin remportent l'épreuve devant plus de 100000 spectateurs.
Une page se tourne, c'était la dernière édition au Mans.

Le lundi matin, après avoir passé la nuit dans un camping situé près du circuit, nous effectuons les 550 kilomètres du retour.

Arrivé chez moi, je prends quelques affaires et c'est tard dans la soirée que je regagne la caserne.

Je viens passer plusieurs jours formidables durant lesquels je me suis tapé près de 2000 bornes, je serais libéré de mes obligations militaires dans la semaine et j'ai 20 ans.

La vie est belle... très, très belle !
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Amicalement vôtre!

Chat botté

ça s'est marrant, j'étais présent au dernier Bol d'or du Mans
étant originaire du Mans et mon oncle commissaire de piste sur le circuit, je garais ma moto (Suzuki 400 GS), parking réservé et j'avais accès partout, sacrée fête
en plus j'étais militaire à Rochefort, j'avais fait quelques bornes dans le week-end, très belle époque

J'aimais bien le circuit Bugatti de cette époque. La nuit, le passage de la courbe Dunlop sans les chicanes actuelles était impressionnant.
Ce qui était sympa aussi, c'était les abords du circuit. Beaucoup de paysans du coin profitaient de l'occasion et transformaient leurs prés en camping. Inutile de dire que l'ambiance qui y régnait était... torride.
Une année, en 76 je crois, comme à l'accoutumée, nous avions passé la nuit du dimanche au lundi dans l'un de ces campings car la nuit du samedi au dimanche avait été blanche (course oblige).
Le lundi matin, nous étions en train de démonter nos tentes et ranger nos affaires sur les motos, quand le propriétaire du pré est venu faire un brin de causette avec nous et nous a gentiment proposer de prendre un café chez lui.
Après le café, il nous dit:" Eh les gars, ca vous dirait un petit remontant avant de reprendre la route".
Et là, il nous sort un délicieux calva de sa fabrication qui nous a requinqué pour la journée.
Des moments de convivialité comme celui-ci, on ne peut pas les oublier!

Amicalement vôtre!

Chat botté