Bon avec beaucoup de retard, voilà mon Cr de l'essai de la ZZR1100 full d'un pote.
Comme cela date maintenant mes sensations sont un peu effacées et vous aurez la version courte.
Déjà la ZZR1100 c'est ça
Pour moi et ma culture 2 roues c'est un MONUMENT.
Je rêvais d'une ZZR600 donc autant dire que cette moto déjà avant de monter dessus à l'arrêt elle m'a troublée.
Donc petite présentation technique mais sur le coup je savais juste que la machine était full.
Moteur : 4 cylindres en ligne, 4 T,
refroidi par eau, double ACT,
4 soupapes par cylindre ;
1052cm3 (76 * 58 mm) ;
152 ch en full power ;
10,2 mkg à 7000 tr/mn ;
272kg en ordre de marche Da panzer
Mon pote me préviens "attention ne plante pas les freins AV à fabiel vitesse car la moto engage et elle va tomber"
- Moi "de toute façon je freine beaucoup del arrière donc au pire je me servirai pas l'avant"
- Lui "tu aura pas le choix"
Gloups
Je commence donc tout stressé que je suis, impressionné d'être assis sur ce qui est pour moi un missile sol-sol.
Je pars donc direction l'Allemagne (ou pas), feu rouge.
Je re-démarre et en ligne droite pousse un peu 2-3-4 historie de prendre un peu de vitesse, quand une bosse me fait décoller le cul de la selle et prendre conscience que damned déjà un bon 140 bien tapé.
Première constatation ça tracte.
Deuxième constatation les amortos sont rincés, gaffe c'est pas une XJ6 du permis de conduire ce truc.
3° constatation la bulle protège hyper bien.
4° constatation avec mon 1m84 et mes longues cannes je suis ultra bien installé, bien mieux que sur n'importe quelle autre moto essayée jusqu'à maintenant. La position sport GT pour les grands c'est le top.
Je traverse un village doucement toujours impressionné par ce monstre de puissance et de kilos.
Puis décide de prendre quelques virages dans les bois en descente. => Grosse erreur.
Là intimidé par le poids de la bête, je tente de la freiner avec l'arrière, je comprends alors pourquoi il m'a dit que j'allais utiliser le frein AV.
Le frein AR ne sert que pour allumer les feux de stop. Aucun ressenti dans le pied, il faut taper 10kg de pression pour commencer à ralentir.
Je freine de l'avant et la direction se durcit, je suis obligé de pousser comme un sourd sur le guidon pour enchainer les virages, droite, gauche, droite, gauche....7 virages plus bas, je suis épuisé et décide de changer d'itinéraire.
Je remonte, en ne prenant que peu d'angle, flippé par la machine.
Je tente de la faire pivoter en poussant sur les cales pieds, cela lui fait autant d'effet qu'à un tréteau.
Je ressors du village par une autre route, 2-3 courbes rapides menées à un train de sénateur (80 km/h tout au plus) puis belle ligne droite comme seule la campagne Allemande (ou pas) peut nous en offrir.
Personne en face, gaz, en 3 ou 4 je ne sais même plus. J'ai tiré le rapport jusqu'en haut, passe le suivant, FICHTRE ça envoie du paté. Je baisse un poil la tête pour être sous la bulle, le top, plus de remous. Je réouvre "la vache jamais calmé la bête?"
Je regarde le compteur 240
STOP je lache les gaz songeant qu'à cet vitesse au moindre lapin c'est bye-bye. Alors je vous parle pas d'un sanglier.
Du coup une fois revenu à des allures plus classique je songe "Mais c'est ouf comme cela tracte, c'est quoi une sportive? La même chose avec un truc qui explose dans les tours?"
Flippant. Il faut savoir reconnaitre ses limites et en la matière les miennes sont largement dépassées.
Au retour je prends confiance et commence à comprendre le fonctionnement du machin.
Pour la faire tourner il suffit à basse vitesse de pousser le réservoir avec les cuisses.
Et puis passé 80/100km.h tout devient plus facile, la moto est imperturbable, un rail ou plutôt un rasoir.
A la moindre rotation de la poignée et pour peu que l'on évolue au dessus de 3000tr/min le bloc tracte sans rien dire.
Et ce n'est pas la transmission fnale longue comme un jour sans pain qui va le castrer.
Lui son truc c'est l'allonge, le gros couple et les gros poumons.
:rendeer:
Un dernier rond point pour me rendre compte que la moto semble tomber à l'intérieur du rond point.
Puis quelques 10 de mètres avant de la rendre à son proprio je freine à 10/20km/h de l'avant et comprends le côté moto qui tombe
En conclusion :
Impossible pour moi de rouler avec ça, le moteur est tel que je me tuerai en une semaine.
Le chassis est complètement dépassé par des motos actuelles mais on a vraiment le sentiment de devoir piloter et que chaque courbe se négocie à l'engagement du pilote.
En terme de position elle est parfaite pour un grand gabarit, mon pote lui mesure dans les 1m70 et trouve qu'il lui manque 50cm de bras.
Le moteur est LE morceau de bravoure. Le proprio monte quand même à 280 avec
Voilà un souvenir mémorable, une moto qui m'a fait des sueurs et des suées et qui restera donc pour moi un mythe!
Je ne regarderai plus les proprios de ZZR1100 de la même manière. Clairement le mec qui roule avec ça au quotidien possèdera pour moi la même aura qu'un chevalier des temps moderne sur son destrier.